Samedi 10 octobre.
Nous devions rester deux jours à Udaipur mais finalement nous sommes resté une bonne semaine J
La ville n’est pas ce qu’il y a de plus tranquille en elle-même, mais chez le papi et la mami s’est agréable de regarder le lac depuis le toit terrasse.
En plus, Carmen à retrouver ses amis espagnols et ça a rajouter du monde dans l’auberge. Marie est ici pour deux semaines aussi du coup nous avions bien sympathisé.
Bref les journées s’enchainent et se ressemblent un peu tout de même, faim = trouver un restau, dodo = retrouver l’auberge.
Le soucis des restaurants indiens c’est que déjà, c’est un pays de végétariens et donc pour trouver de la viande et beh c’est pas gagner !
Et ensuite les plats qu’ils servent dans les restau touristiques ressemblent souvent à du gros foutage de gueule. Tu payes le prix d’un plat et tu reçois une assiette de la taille d’un bol mais sans la profondeur bien sur, et dedans tu as une portion pour un lilliputien… Je suis souvent obligé de prendre deux plats pour satisfaire ma faim.
Du coup pour payer moins cher et avoir plus à manger il faut aller dans les restaurants locaux. L’ambiance y est meilleure, la bouffe y est largement acceptable et on rencontre les gens. Sauf que tout le monde ne peut pas aller manger dans ces tavernes indiennes. Bisous Alix.
Dimanche 11 octobre.
Nous négocions un chauffeur pour aller à la gare afin d’acheter nos billets pour rejoindre Ajmer le lendemain. On lui donne 25 Roupies.
L’arrivé à la gare n’est pas tip-top, une poignée d’enfants mendiants accourent vers nous en demandant « Roupies ! Roupies ! » et ne nous lâchent pas une seconde. Je les écarte lors qu’il s’approche trop pour me faire les poches et cris un coup histoire de voir la réaction mais ça ne leur fait rien.
Les indiens alentours s’amusent de la scène.
Pendant que je discute avec le type du guichet, ils en profitent pour tirer le pantalon, le sac, faire les poches… Comme d’habitude je n’ai que mon tabac dans les poches du coup j’ai rien à perdre mais ça me gonfle alors en bougeant avec le sac sur le dos j’arrive à les bousculer un peu.
Finalement le type du guichet me fait comprendre que le dimanche les tickets sont vendu que de 8h00 à 14h00. Du coup nous reviendrons demain mais pour repartir il n’y a que deux rickshaws qui sont de mèches et qui attendent… Impossible de négocier un retour à moins de 40 Roupies car c’est le prix en Inde d’après eux. Ca nous fait toujours rire ça, « C’est le prix du pays. » Comme si ils avaient des tarifs prédéfinis…
Finalement nous marchons un peu et continuons de nous faire agresser par les gamins. A peine 5 minutes plus tard, l’un des rickshaws s’amènent et nous propose 35 Roupies. Nous acceptons, plus pour nous envoler loin des enfants mendiants que pour rentrer en vérité…
Dans la soirée, une nouvelle nenette arrive dans l’auberge, elle est anglaise et complètement paumée la pauvre.
Elle nous raconte que son copain travail dans une boulangerie à Londres et qu’il est indien. Du coup il l’a poussé à visiter son pays pour se rendre compte de la pauvreté et tralala.
Mais elle voyage toute seule et n’ai jamais partit de chez elle avant. Elle aime juste les CD indien que ses amies écoute en Angleterre.
Comme apparemment elle n’a pas préparé son voyage en se renseignant où elle mettait les pieds, et bien la pitchoune est complètement déboussolée. Elle raconte qu’elle donne des roupies à presque chaque enfant mendiant car ça l’a choque. Les odeurs sont horribles, les gens l’a prennent tous pour une idiote (on lui a vendu un billet d’avion pour Bangkok… j’ai pas tout compris pour ça) tout est bordélique, c’est le chaos complet.
Bienvenue en Inde.
C’est vrai qu’on peut imaginer que les gens qui arrivent directement d’Europe soit choquer par l’Inde.
Avec Alix nous avons progressivement mit le nez dans la pauvreté depuis la Sibérie, la Chine et le Népal, du coup c’est vrai que rien ne nous a vraiment choqué en Inde. C’est juste plus vivant que partout ailleurs.
De même les soi-disant regard insistant sur les femmes blanches, pourquoi raconte t’on toujours qu’en Inde les hommes sont morts de faim ? Aucune idée. Toutes les femmes occidentales que nous croisons se portent très bien, les indiens sont même très gentils avec elles. Il y a toujours une envie derrière la tête, mais pas plus qu’un français qui serait en vacance à Ibiza. Les coins touristiques en Inde c’est la côté d’Azur française, c’est Ibiza ou le Cap d’Agde.
Il n’y a pas plus d’insistance de la part des hommes qu’en France. Faut juste avoir conscience qu’ils sont plus d’un milliard en Inde et que donc proportionnellement, il y a peut-être plus d’intéressés mais à Aix-en-Provence on trouve plus de trou-de-cul qu‘ici. A Marseille on trouve plus de mecs qui viennent déranger les filles qu’ici. A Paris on trouvera pareil plus de mecs qui sifflent ou qui lâchent un « Oh madame z’êtes jolie ! »
L’insécurité est la même que partout dans le monde, si on cherche les ennuis on les trouve, si on évite les trucs louches, on évite les ennuis très aisément.
Tout ça pour dire qu’une personne mal préparé et qui n’est jamais sortit de son cocon peut en effet être choqué par l’Inde car ce pays, outre le fait d’apporter la misère sur un plateau, agresse les yeux de couleurs chatoyantes tout le temps. La nourriture y est tout autant coloré qu’épicé, le chaos organisé dans la rue est présent peut-être dans chaque ville et les odeurs d’encens, d’épices, de poubelles, de pollution ou de bouses de vaches emplit les narines régulièrement.
Alors voilà, notre ami anglaise ne s’attendait pas à vivre une expérience comme celle là et le pire c’est qu’elle se fait engueuler par son petit copain indien au téléphone, trois fois par jour, car elle ne peut pas supporter la misère présente ici.
L’homme est vraiment un étranger pour l’homme…
Fin de la prise de conscience. J
Lundi 12 octobre.
Nous retournons à la gare pour nos tickets de train. Par chance, pas d’enfants mendiants ce coup-ci.
Cela nous coûte 198 Roupies pour deux en seconde classe (2S), les fameuses places assises.
Et nous retournons en rickshaw en ville. Nous avions négocier l’aller et retour avec le chauffeur pour 60 Roupies ce coup-ci.
Le soir nous décidons d’aller manger avec Marie dans une des tavernes indiennes.
Superbe expérience pour tout le monde. Ambiance bordélique, tout le monde nous regarde entrer car nous sommes occidentaux. Table et chaise en bois, lumière vacillante. Nous nous asseyons et un type nous sert trois verre d’eau (que nous ne toucherons pas car elle sort du robinet) Personne ne parle anglais ici et la carte est en hindi. Mais a quoi bon lire un menu ? Le serveur nous apporte trois plats, identique à tout le monde ici. Il y a du riz, des boules de farine (une sorte de pain), des légumes épicés et une sorte de crème ou yaourt. Le type écrase les boules de farine avec ses mains dans nos plats J
Et après ça il nous sert avec une louche, une sorte de truc aux lentilles par-dessus les boules de farines écrasés. C’est à volonté et il se promène avec un petit sceau et sa louche de table en table.
Le plat n’est pas mauvais du tout, bien au contraire c’est même très bon et pour une fois je mange presque à ma faim.
En partant nous payons seulement 35 Roupies par personne…. Quand on pense qu’ils vendent des mini pizza pour 80 Roupies à côté…
Dans la rue on s’arrête prendre un verre de Tchaï, le thé aux épices, et en rentrant nous achetons un dessert, des sortes de boules au miel qui ressemble aux makroutes (je ne suis pas sure de l’orthographe…) d’Algérie. Bref le tout nous aura couté 40 Roupies.
A l’auberge nous continuons de discuter avec Marie pendant un bon moment.
Elle donne une tunique indienne, qu’elle a acheté, à Alix après lui avoir fait essayer, car la couleur ne lui plait pas finalement. En échange nous lui donnons un petit pot de baume du Tigre… Ouais l’échange n’est pas très équitable J
Après quelques heures nous allons nous coucher car il faut se lever tôt le lendemain pour prendre le train.
Petit problème, Alix n’a pas digéré son repas et tombe malade toute la nuit.
Mardi 13 octobre.
Le réveil sonne à 6h00 mais impossible pour Alix de prendre le train. Etant donné que je n’avais pas beaucoup dormi non plus, on est resté sous le drap. On est pas à 200 Roupies près…
Journée de plus à Udaipur.
Dans l’après-midi, j’écris encore sur l’ordi pour le blog quand l’anglaise rentre à l’auberge.
Elle s’enferme dans sa chambre et nous l’entendons téléphoner.
Elle pleure et crie la pauvre… On l’entend pleurer car les chambres ne sont pas vraiment fermées, c’est juste des sortes de grands volets en bois qu’on attache avec une chaine.
On se sent vraiment con d’entendre tout son monologue et ses pleures…
Finalement, que pouvons nous faire à ce moment là ?
Après ça, elle sort, genre il ne s’est rien passé, et repart aussitôt.
Le soir Marie, très philanthrope, va l’a déranger pour qu’elle discute avec nous et pour lui remonter un peu le moral.
Mercredi 14 octobre.
Aujourd’hui nous retournons donc à la gare en prenons un rickshaw aller-retour pour 60 Roupies.
Même topo, nous allons au guichet touriste et remplissons le formulaire de réservation des tickets en précisant l’âge, le sexe, la destination etc…
198 Roupies nous sont allégés et nous repartons avec un billet pour le lendemain matin à 7h00.
Dans l’après-midi, Marie repasse à l’auberge et donc Alix et elle en profite pour aller voir Amour, un indien qui possède des pouvoirs magiques extra-sensoriels trop d’la balle bébé.
Je reste dans l’hôtel de mon côté pour avancer le blog par écrit, j’ai rien fais depuis l’arrivée en Inde…
Le soir finalement je vais les retrouver au restaurant Rainbow où se trouve le fameux Amour mais apparemment ma présence dérange beaucoup les indiens car ils ne restent pas plus d’une minute avec nous alors qu’ils avaient passé l’après-midi avec les filles.
Alix et Marie me racontent qu’elles ont bien rigolé et que c’était intéressant pour Marie de voir qu’ils font la même chose à tout le monde. Ce fut aussi intéressant pour Alix de voir le comportement différent des indiens face à une fille seule ou en groupe lorsqu’il n’y a pas de garçons avec elle.
Bref ça reste une interaction de roubignoles tout ça encore…
Finalement, pour la troisième fois au moins, nous disons au revoir à Marie (elle a du nous prendre pour des lourds à force !) et l’a remercions pour tout ces moments partagés ensemble, toutes ces discussions passionnantes et pour sa grande générosité. Si tu passes par ici, sache que tu nous auras beaucoup apporté durant ces quelques jours.
Nous retournons à l’auberge après avoir mangé dans un des nombreux restau touristique de la ville.
Galerie : Udaipur.
Alix & Benjamin.
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