Mardi 28 juillet, levé 6h00.
Nous partons à l’aube et avançons dans l’avenue principale de Bàogùo pour commencer l’ascension de l’Emei Shan.
L’Emei Shan qui culmine à 3 099 m est l’une des quatre montagnes sacrées bouddhiques (ne pas confondre avec les cinq montagnes sacrées comme le Hua Shan) associé à Puxian Samantabhadra, un bodhisattva symbole d’altruisme, souvent représenté monté sur un éléphant blanc à six défenses. Le bouddhisme a progressivement fait de certains monts des lieux privilégiés de manifestation des principaux bodhisattvas (celui qui a fait le vœux de suivre le chemin de Siddhàrtha Gautama, LE bouddha, en l‘occurrence ici, un des nombreux niveaux d‘éveil concernant un des nombreux avatars du monde bouddhique), les temples foisonnant, les pèlerinages ainsi que les expériences mystiques suivirent.
Le mont Emei identifié à « la montagne lumineuse » est également une montagne taoïste et le berceau de l’école de Kung-fu d’Emei (un peu comme les moines Shaolin sauf qu’on est pas dans la même région et que c’est moins connu)
Avec pas moins de 13 monastères, cette montagne est très prisé des pèlerins encore actuellement ainsi que des touristes chinois. Les singes qui se trouvent sur le chemin font partit intégrante du site et les chinois adorent les embêter.
|
Le départ est dure, il y a des jours où l’on a pas envie. Mais les paysages sont magnifiques et en ce début de randonnée matinal nous croisons des chinois qui font leurs exercices quotidiens à l’épée, à l’éventail ou en faisant des pompes sur deux doigts (!)
Les senteurs matinales de la forêt luxuriante nous permettent d’avancer doucement mais surement. Arrive rapidement l’entrée du parc clôturé et il faut encore payer un droit d’entrée. 150 Yuans par tête pas moins !
En Chine on paye pour en chier.
Les différents temples sont tous très charmants mais à la longue on se lasse de les visiter, surtout qu’ici les entrées sont aussi payantes (en plus du parc) et c’est à chaque fois 5 à 10 Yuans par personne qu’il faut débourser.
Nous continuons notre ascension des marches et quelques heures plus tard nous tombons sur un pavillon joliment décoré et entouré de rivières bruyantes. Il y a foule ici car des bus permettent de monter à ce niveau sans se fatiguer… De là deux chemins partent pour se rejoindre beaucoup plus haut, nous prenons le plus difficile et suivons la foule, qui elle s’arrêtera seulement à la réserve de singe qui se trouve à 10 minutes de marche.
Celle-ci est plutôt bien faite, des ponts de cordes, des cabanes en bois, des singes un peu partout, une rivière au fond de la petite vallée. Le site serait réellement magnifique si il n’y avait pas ces centaines de touristes posant en photo avec les primates.
Nous continuons encore pour nous écarter de ce bruyant rassemblement d’hominidés. Rapidement nous retrouvons le silence et le calme de la forêt. Des singes nous en croisons quelques uns partout sur le chemin. Ils sont toujours affairés à s’enlever les puces ou mettre en bordel les poubelles pour trouver de la nourriture. C’est très intéressant de les regarder. Ils sont étonnement attirant malgré leur laideur.
Alix est enchantée. De mon côté je suis impressionné par le regard d’un singe qui nous fixe droit dans les yeux. Je me demande si il pense comme moi : « Quelle drôle de créature. »
Les singes sont fabuleux, marrant et attendrissant. C’est notre meilleur souvenir de l’Emei Shan.
Plus tard pendant la marche, je suis arrêté par un policier ou un garde, je ne sais pas. Faut sortir les passeports et signer les papiers, dire d’où l’on vient, où l’on va et ce que l’on fait en Chine… Aberrant, le type me fait vider mon sac pour que je puisse sortir les papiers. C’est déjà pas assez dur comme ça la montée des marches…
Bref nous repartons et recroisons des singes sur le chemin ce qui nous réconforte un peu. L’en faut pas beaucoup pour nous attendrir ! J
Plus tard encore nous arrivons, après un passage très difficile, au monastère du Pic Enchanté. La brume fait sa grande apparition et nous n’y voyons rien parfois à plus de 5 mètres. A côté se trouve une grotte où parait-il, il y aurait des chauves-souris. Nous décidons d’aller y jeter un œil mais sur le chemin une chinoise nous court après, souriante et nous dit que c’est 5 Yuans…
Hmm ils commencent à nous courir sévère sur le haricot ces chinois. Nous payons la somme et prenons le chemin. La grotte est aménagée avec des lampadaires, des escaliers, des rampes et au fond se trouve un bouddha. Les chauves-souris, on les entend mais on ne les voit pas… Et le pire de tout, ils ont mit des haut-parleurs qui balancent une horrible musique en boucle tout le long du chemin qui mène à la grotte, jusqu’à l’intérieur. Les chinois sont les rois de la mise en scène encore une fois. Bienvenue chez Mickey...
Le soir nous dormons au monastère Yuxian pour 30 Yuans par lit, les moins cher. Ils sont en général réservé aux pèlerins et ils se trouvent dans deux pièces différentes car hommes et femmes ne dorment pas ensemble.
Réflexion d'Alix : "Pff et toi tu t'en fou..."
Après 12 heures de randonnée nous prenons un petite soupe chinoise et nous couchons vers 21h00.
Galerie : Mont Emei Shan, mardi 28 juillet.
Alix & Benjamin.
|